Voilà, la première des 888 pièces. Un peu court peut-être, mais sans fioritures inutiles, certainement.
Elle fait partie de ces pièces où la vitesse a primée dans l’écriture, cela a littéralement prix moins d’une minute de rédiger initialement cette simple mesure, mais la mise en page a dû en prendre deux de plus.
Nous sommes ici à la limite de ce que peut représenter une création personnelle. Et je pense qu’une fois sortie du graphisme de la partition, entendre simplement quelqu’un lancer une longue tenue crescendo démarrant sur un très brutal sforzando ne saurait être vu de manière évidente comme une exécution de ma pièce.
En revanche, fidèle à l’héritage spirituel de John Cage, Cornelius Cardew, Charles Ives, Earle Brown et quelques autres, le champ des possibles ouvert par cette pièce me semble traversé par un esprit général qui peut peut-être m’être imputé d’un peu plus près.